SARDAIGNE
Tout s’est bien passé cette fois. Nous sommes à bord et quittons Naples à l’heure prévue sous les yeux du Vésuve qui est très sage. Mais quelle misère, le bateau est quasiment vide. Et pourtant le bateau d’hier, que nous devions prendre, a été annulé et reporté sur celui d’aujourd’hui…..
2 Octobre
Très bonne nuit à bord. Au réveil les côtes Sardes sont en vue et à 9h nous sommes débarqués.
La matinée est consacrée à la visite de Cagliari. Quartier sympa dans la ville haute, des ruelles des beaux bâtiments, un quartier street art. Nous quittons la ville pour aller déjeuner sur un parking de plage sale mais à l’ombre. Nous montons ensuite vers le nord jusqu’à San Sperate où le guide propose d’aller voir un endroit étrange où un artiste Pinuccio Sciola, a eu l’idée de faire « chanter » les pierres. Il a découpé les blocs de pierre en fines tranches qui sont mobiles et qui vibrent. Amusant.
Nous redescendons ensuite sur Cagliari par les zones, industrielles, chimiques, raffineries et autres stations d’épuration. Moche! Pour l’instant la Sardaigne c’est moche, ce sont les mots de BB mais je suis bien d’accord avec lui. Pourtant nous savons que cette impression ne durera pas, heureusement. Nous laissons définitivement Cagliari et sa banlieue pour aller nous installer ce soir sur un parking de plage à 2 pas de l’eau. On va être bien.
3 Octobre
Le projet ce matin est de prendre la route côtière qui passe par le capo Spartivento tout au sud de l’île. Mais alors que nous allons prendre à gauche vers Chia pour attaquer la petite route, celle-ci est barrée par une course à pied. Nous continuons donc sur la « grande » route sur plus de 20 km afin de trouver le bout de la petite route et la prendre dans l’autre sens. En début de matinée les paysages n’étaient pas très sympathiques, par contre depuis que nous sommes sur la côte nous avons enfin touché le « beau ». Les fonds sont d’un bleu…..lagon,
des tours aragonaises balisent le pointes, de petites plages jalonnent le parcours. Nous ne résistons pas longtemps.L’une d’elle nous semble descendre en pente douce, ce qu’il faut pour BB, alors en 5mn nous voilà à goûter les plaisirs de la baignade. L’eau est fraîche mais sans plus (elle n’est jamais aussi chaude en bzh), translucide, et peuplées de petits crabes qui viennent nous « goûter » les orteils ce que j’apprécie moyennement. Midi nous regagnons le fourgon pour aller trouver un stationnement pour notre repas dominical. Le vent se lève, nous avons sorti tables et chaises, nous déjeunons à l’ombre du fourgon à 3 mètres de la mer. De retour à Chia nous faisons demi tour par la même petite route côtière pour continuer notre découverte de l’île. Ce soir nous sommes dans une pinède à Sant’Antioco une presqu’île que l’on atteint par une longue digue dans la lagune.
4 Octobre
Qu’est ce qu’il a fait chaud cette nuit!
Nous sommes montés tout au nord de l’île Sant Antioco pour aller prendre le traversier pour l’île de San Pietro.
1/2h de traversée, et nous voilà arrivés à Carloforte. La ville est plaisante, toute en mignonnes petites ruelles que nous arpentons avant de nous installer au restaurant afin de goûter la spécialité locale qui est la thon à la carloforte. Le problème avec la cuisine italienne c’est qu’on est toujours un peu déçu. Ce n’est pas très raffiné et ils arrivent toujours à imposer des nouilles à tous les menus. Donc en entrée des nouilles…..et ensuite le thon à la tomate. Celui de BB est correct mais le mien est cru à l’intérieur. Je ne pourrais pas manger ça! Il retourne donc en cuisson avec les excuses du patron qui pour se faire pardonner nous offre un digestif à base de myrtille. Nous reprenons le bateau après cette escapade islaise bien agréable. Nous sommes de retour sur San Antioco que nous quittons par la digue par laquelle nous sommes arrivés hier. Nous nous dirigeons maintenant sur Carbonia, ville minière comme son nom l’indique. Ville créée par Mussolini qui n’a pas pris la truelle pour la construction de la ville mais a fait installer sa statue au centre de la place. La statue a été remplacée depuis….. La ville a donc été créée de toute pièce pour exploiter le charbon (entre autres) et redonner sa grandeur à l’Italie. Le charbon n’étant pas d’une grande qualité l’exploitation a été arrêtée. Nous continuons sur Iglesias qui n’est pas la patrie de Rullio mais une ville truffée d’églises et a été nommée ainsi sous la domination espagnole. La journée se termine. Nous trouvons un coin en bord de mer pour nous arrêter. L’endroit n’est pas secret, et presque une dizaine de CC stationnent avec nous….Pas d’intimité ce soir donc. Mais le vent souffle il n’y aura pas de moustiques, du moins on l’espère….